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Marine de MasterChef 2010 sur TF1

par Passion Culinaire
Marine de MasterChef 2010 sur TF1

Publié le 20/10/2010.

Comment vous est venue l’envie de participer à MasterChef ?
Marine :

Je suis tombée par hasard sur l’annonce des sélections pour l’émission, via un blog culinaire. L’intitulé du concours mettait en avant le désir de changer de vie et de faire de sa passion pour la cuisine son métier. A ce moment-là, j’étais en plein dans les démarches pour faire avancer ma reconversion professionnelle. Je n’ai pas réfléchi, je me suis dit que je ne perdais rien à envoyer ma candidature.

Vous nous présentez la cuisine comme votre passion. Que souhaitez-vous faire par la suite ? Ouvrir un restaurant comme cette émission le permet ?
Quelle que soit l’issue de l’émission, je souhaite avant tout me former, apprendre, rencontrer des chefs et travailler dans leur cuisine. Cela me semble être une nécessité absolue lorsqu’on part de rien, comme c’est mon cas. Je suis une amatrice, il faut que je devienne professionnelle et dans ce genre de domaine, cela prend du temps. On ne s’improvise pas restaurateur.

Pour vous que représente MasterChef et que vous a apporté cette expérience ?
Masterchef a été un déclic. Le tournage de l’émission est survenu à un moment de ma vie où je commençais à mettre en place les jalons de ma reconversion. Cela m’a permis de prendre conscience que je voulais réellement faire de la cuisine mon métier. Le contact des chefs Camdeborde et Anton ainsi que de Sébastien Demorand a été extrêmement enrichissant au quotidien. J’ai absorbé leurs conseils et leurs remarques afin de m’améliorer. En cuisine, mon désir d’apprendre au contact de tels professionnels est sans limite !

Qu’en était-il de l’ambiance entre les différents candidats en coulisse?
Le seul point commun qui unissait les différents candidats est la passion pour la cuisine. On passait nos journées sur des épreuves culinaires, on rentrait et on se battait pour cuisiner à la maison, on mangeait en parlant de cuisine… c’était sans fin ! On vient tous de milieux et d’horizons très différents et on n’aurait certainement jamais sympathisé dans la « vraie » vie. Mais le fait de vivre en vase clos une expérience aussi forte crée des liens incroyables. Il y a des candidats auxquels je me suis vraiment attachée et que je revois avec plaisir depuis la fin du tournage.

Les images que l’on peut voir dans l’émission correspondent-elles à l’expérience que vous avez vécu ?
Globalement oui, même si le montage accentue certains faits au détriment d’autres. Par exemple, lors de l’épreuve sur la frégate militaire, le mécontentement des marins est mis en exergue. Certes, nous n’avons pas fait le poids face à l’épreuve qui nous était imposée et le résultat n’a pas été à la hauteur des attentes du jury. Mais le challenge était très rude, et dans l’ensemble, j’ai le souvenir que les marins était plutôt amusés de nous voir nous activer pour leur servir leurs repas, et leurs réactions étaient plutôt bienveillantes et amicales. Sinon, en regardant l’émission, je trouve que le résultats est fidèle à mes souvenirs de tournage.

Nous avons pu voir lors de la dernière émission une idée que le jury a apprécié : Le fumage du poisson au thé. Comment vous est venue cette idée ? Utilisiez-vous des connaissances déjà acquises ?
C’était la première fois que je me lançais dans une telle manoeuvre ! En fait, j’avais en tête que le maquereau est un poisson gras, et que le gras fixe les arômes. J’ai improvisé un « fumoir » avec la poêle et le sachet de thé Lapsang Souchon en croisant les doigts pour que cela fonctionne. C’était totalement empirique.

Quelle est le plat que votre entourage vous réclame le plus ?
Cela dépend de la saison et de l’humeur de chacun. Mes copines adorent le carrot cake ou le cheesecake chocolat blanc/framboises quand on prend le thé ensemble en hiver. Certains sont fans du pad thaï, du bo bùn ou d’autres plats asiatiques que j’adore préparer. Il y a un consensus autour de la soupe de palourdes !

Entre se trouver face à une trentaine d’élèves, étant professeur de Français, et face à un fourneaux votre choix serait le second. Ceci ne vous fait-il pas peur dans le sens où ce métier est très difficile ?
La plupart des gens n’a pas conscience que l’enseignement est un métier difficile aussi. Cela demande énormément d’énergie de gérer un groupe de jeunes, de les pousser au quotidien à travailler pour s’améliorer, de régler des conflits, de rentrer chez soi et de se remettre au travail pour préparer des cours et corriger des copies. La dimension physique du travail en cuisine m’a fait peur dans un premier temps, parce que je n’y suis pas habituée et que je ne suis pas une force de la nature ! Mais je suis endurante, et le simple fait de travailler en équipe est une vraie source de satisfaction. Alors c’est vrai que le nombre d’heures travaillé est impressionnant, que la vie sociale et les sorties le weekend, c’est plus compliqué à gérer, mais le plaisir de retrouver des gens motivés et volontaires derrière les fourneaux et de donner le meilleur de soi-même à chaque service, cela procure un sentiment d’accomplissement de soi que je ne connaissais pas.

Une chose à rajouter pour les lecteurs de Passionculinaire.fr ?
Je crois que j’ai tout dit, non ? 😉

Toute l’équipe de Passionculinaire.fr remercie Marine pour avoir répondu à nos questions.

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